Quelle est la situation aujourd'hui en France au niveau de l'agriculture ?
Depuis qu'il nous a été dit que «l'environnement : ça commence à bien faire», et qu'il y avait urgence à «faire une pause» dans la prise en compte des préoccupations environnementales en agriculture, la politique agricole française ne cesse de donner des gages aux lobbys des compagnies semencières, de l'agro-industrie et de la grande distribution. Seules comptent la compétitivité de nos filières agro-industrielles, quitte à favoriser le départ des petits paysans.
Quels sont les risques encourus si l'on n'inverse pas la tendance actuelle ?
Un exode rural accéléré et le chômage accru qui en résultera en ville. Le bio cantonné à des niches de terroirs et de marchés. Une détérioration croissante de notre environnement et de la qualité de notre alimentation.
Que changeraient concrètement les mesures que vous proposez dans la vie des Français si elles étaient réellement mises en place ?
Ces mesures mettraient fin à l'exode rural. Elles permettraient de faciliter et d'encourager l'installation de jeunes agriculteurs, de développer les circuits courts, d'arrêter l'importation de soja transgénique, de réassocier l'agriculture et l'élevage, de recentrer notre agriculture sur les potentialités de nos divers terroirs pour une alimentation de grande qualité sanitaire, gustative et environnementale. Ces mesures permettraient aussi aux pays du Sud de reconquérir leur souveraineté alimentaire.
Pensez-vous qu'un mouvement populaire tel que les «Indignés» ou «Occupy Wall Street» pourrait se produire en France ?
Indignés paysans, consommateurs et défenseurs de l'environnement, unissons-nous !